Le livre perdu de Léonard de Vinci by Francesco Fioretti

Le livre perdu de Léonard de Vinci by Francesco Fioretti

Auteur:Francesco Fioretti [Fioretti, Francesco]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thrillers, General, Historical, Fiction
ISBN: 9782357204560
Google: iqd9DwAAQBAJ
Goodreads: 45272922
Éditeur: HC éditions
Publié: 2019-04-11T00:00:00+00:00


— Salaï et moi allons à Florence.

Frère Luca se retourna, l’air étonné.

On était au début du mois de mars 1500, ils étaient à Venise depuis deux mois et le frère espérait arriver à publier la Divine proportion.

Pour l’impression des dessins de Léonard, ils expérimentaient la technique récente de l’eau-forte sur plaque métallique avec des artistes d’Augsbourg au Fondaco dei Tedeschi 1, dans le quartier de Rialto. Ils avaient déjà réalisé une autre copie manuscrite de l’œuvre, avec les mêmes illustrations, pour la donner à Piero Soderini, le frère de l’évêque de Volterra, que tous les deux connaissaient, et qui était devenu l’homme politique le plus important à Florence après le supplice de Savonarole. En réalité, ils avaient déjà envisagé de partir pour la Toscane, mais à Venise, le franciscain était chez lui, il donnait des cours à l’école du Rialto où lui-même avait étudié en suivant ceux de Domenego Bragadin, et où son ami Antonio Giustinian enseignait maintenant les mathématiques. Il connaissait tout le monde, c’est là qu’il avait publié sa Summa de arithmetica, et il y serait volontiers resté plus longtemps, mais en même temps, il aurait regretté de se séparer de ses compagnons de voyage, la petite « Achademia Leonardi Vinci »,

comme ils aimaient s’appeler ; et Léonard en avait déjà dessiné l’emblème, un enchevêtrement de vinci, c’est-à-dire de vincoli, des

« liens », un labyrinthe de petits nœuds qui encadraient l’inscription.

Il reposa sa plume dans l’encrier, se leva de son écritoire, et alla accueillir son ami qui était planté sur le seuil de sa cellule au couvent des Frari.

— Le seul indice dont nous disposons, poursuivit Léonard, c’est le suaire des frateschi que portait l’assassin le jour du crime, et c’est un indice qui nous mène droit à Florence. Je dois découvrir le coupable. Et je dois absolument trouver ces livres.

Le frère fut encore plus surpris. Il s’était résigné depuis longtemps et croyait que Léonard aussi avait oublié le crime milanais. De plus, avec les armées de la moitié de l’Europe répandues à travers l’Italie, trouver un assassin qui avait certainement quitté la ville lombarde depuis longtemps, c’était comme chercher une aiguille dans une meule de foin en flammes.

— Ne t’inquiète pas de ces livres : tu ne les retrouveras jamais, répondit le franciscain séraphique, et pour ce qui est de l’homicide, si la justice humaine a ses limites, aie au moins confiance en la justice divine.

En vérité, Léonard avait lui aussi quelques connaissances à Venise.

Les Florentins sans lien avec le gouvernement républicain de leur ville gravitaient dans la lagune autour de Giuliano de Médicis, frère cadet de Piero et fils du Magnifique, qui s’était établi à Venise et que Léonard avait rencontré à Milan quelques années auparavant, à l’occasion d’une visite au More. Les Médicis faisaient tout leur possible pour reprendre Florence et utilisaient au mieux l’important réseau de relations internationales qu’ils avaient tissé quand ils tenaient les rênes du pouvoir politique. Léonard était allé dans le quartier de Rialto, dans la demeure discrète que les Médicis avaient conservée à Venise après

l’échec de la filiale locale de leur banque prestigieuse.



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